18 octobre 2022 Économies d'énergie

Les prix de l’énergie n’ont pas attendu le déclenchement des hostilités en Ukraine pour grimper. Cependant, le conflit a amplifié la tendance, au point qu’il devient urgent de prendre des mesures pour économiser gaz et électricité. Aux difficultés rencontrées pour importer du gaz qui font tourner nos centrales thermiques, s’ajoute l’indisponibilité de plus de la moitié du parc nucléaire français. Or, les centrales nucléaires fournissent plus 70% de la production d’électricité en France. Comme l’ont annoncé les autorités, le temps est désormais venu de la sobriété énergétique.

Qu’est-ce que la sobriété énergétique ?

Pierre Rabhi était le père du concept de sobriété heureuse. Selon lui, consommer moins n’est pas une punition, mais une satisfaction. Longtemps suspecté d’impliquer la décroissance, ce modèle est aujourd’hui présenté comme une solution à la raréfaction de l’énergie et à la très forte augmentation de son prix. Mais que préconise cette sobriété dans la situation actuelle ? De changer ses habitudes, souvent à la marge, pour consommer un peu moins de pétrole, de gaz et d’électricité. Pour les promoteurs de la sobriété énergétique, parmi lesquels figure désormais le gouvernement français, il suffit le plus souvent de petits gestes. En effet, éteindre la lumière quand on quitte une pièce ou ne pas laisser son chauffage allumé quand on part en vacances ne demande pas d’efforts démesurés…

Pourquoi est-il indispensable d’économiser le gaz et l’électricité ?

Rappelons-le, la question du gaz naturel est très liée à celle de l’électricité car les centrales électriques utilisent le gaz comme combustible pour produire de l’électricité. Il y a donc un effet domino… Si l’on subit une baisse de l’approvisionnement en gaz, l’électricité pourrait manquer ! D’autant plus que la disponibilité du parc nucléaire français est historiquement basse avec de nombreux réacteurs à l’arrêt en raison d’opérations de maintenance et de rénovation. La conséquence pour les ménages pourrait être de subir des coupures d’électricité, notamment lors de pics de consommation en cas d’hiver rigoureux.

Plan d’action pour réduire la consommation d’énergie

Le gouvernement souhaite réduire de 10% la consommation d’énergie du pays par rapport à 2019, puis de 40% d’ici à 2040. Comment y parvenir ? Grâce notamment à un plan de sobriété énergétique, annoncé en juin 2022. Concrètement, ce plan d’actions compte sur quatre leviers, dont les effets escomptés sont attendus à plus ou moins long terme.

  • la sobriété énergétique, c’est-à-dire consommer moins ;
  • l’efficacité énergétique, c’est-à-dire consommer autrement ;
  • l’accélération du développement des énergies renouvelables (EnR) ;
  • la relance de la filière nucléaire française.

Relancer la filière nucléaire et développer les énergies renouvelables — 3e et 4e leviers — vont nécessairement prendre du temps.

En revanche, les résultats attendus du 2e levier, l’efficacité énergétique, seront plus rapides, puisqu’il "suffit" de consommer mieux, autrement. Quant à ceux du 1er, celui de la sobriété énergétique, ils peuvent être immédiats. L’État entend donc mobiliser tous les acteurs, publics comme privés, pour optimiser et diminuer les consommations d’énergies. Quant aux particuliers, ils sont appelés, eux aussi, à prendre leur part… mais sans nécessairement se priver.

 Optimisation de la température dans les locaux

Deux tiers de la consommation énergétique des bâtiments sont dus au chauffage. L’État s’engage à montrer l’exemple, notamment le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Selon les nouvelles dispositions destinées à ses propres bâtiments et agents, le chauffage doit désormais se déclencher uniquement lorsque la température descend en dessous de 19°C. La démarche est analogue pour la climatisation, qui ne doit fonctionner qu’au-dessus de 26°C. Selon les estimations, le ministère entend ainsi réduire de 5% sa consommation totale d’énergie. Administrations, entreprises et foyers sont appelés à adopter les mêmes mesures.

Accentuer la rénovation énergétique des bâtiments et des logements

L’énergie la plus propre est celle que l’on ne consomme pas. En ce sens, la rénovation énergétique des bâtiments peut être extrêmement vertueuse. Renforcer leur isolation thermique est la mesure la plus efficace. À quoi bon produire de la chaleur à l’intérieur si elle s’échappe à l’extérieur ? C’est tout le problème des passoires thermiques, qui en plus de laisser échapper l’air chaud, laissent pénétrer le froid.

Même parfaitement isolés, les bâtiments doivent être chauffés. Pour ce faire, l’État recommande l’installation de pompes à chaleur à la place des chaudières au fioul ou au gaz. La mise en place de panneaux solaires est également encouragée.

Piloter intelligemment son chauffage

Le chauffage représente plus de 66% de la consommation énergétique d’un logement. Pour les foyers équipés de radiateurs électriques, des solutions de thermostats connectés comme celle proposée par Voltalis sont idéales pour aider les ménages français à mieux contrôler leur consommation d’électricité et ne chauffer que lorsque nécessaire, sans rogner sur leur confort. Mieux informés, mieux équipés, les particuliers peuvent dès lors limiter leurs dépenses de chauffage.

Mettre en place une démarche numérique écoresponsable

On a longtemps cru que le numérique permettrait de réduire les consommations. Consommation de papier, grâce à la numérisation des documents et à la lecture sur écran. Consommation de carburant, via le remplacement des réunions par des visioconférences. On sait aujourd’hui que l’industrie numérique est énergivore. Que faire ? Par exemple, utiliser des appareils basse consommation, notamment les ordinateurs portables, plus sobres que les modèles de bureau. Certains acteurs de cloud et de l’hébergement remplacent quant à eux la climatisation par l’eau pour refroidir leurs serveurs. Un recours accru aux réunions à distance, sans déplacement, doit aussi contribuer à réduire la consommation d’énergie.

Quelles sont les actions demandées au grand public pour contribuer à la sobriété énergétique ?

En marge de la rénovation thermique et du changement de chauffage, d’autres mesures, très efficaces peuvent contribuer à faire baisser la consommation d’énergie. Des outils existent pour vous aider à mieux gérer votre chauffage électrique. Un appareil de pilotage fiable, à l’image du dispositif Voltalis, permet notamment une gestion plus fine de ses consommations. Il ne faut pas non plus sous-estimer les petits gestes quotidiens, qui concourent souvent, à faire chuter sa consommation d’énergie.

Changer d’ampoules, éteindre la lumière

Les ampoule halogènes ou les vieux modèles à filament chauffent en éclairant. Ces éclairages, très gourmands en énergie, doivent être remplacés, si possible par des LED. Bien que plus chères à l’achat, ces dernières sont incomparablement plus économiques à l’usage. Pour autant, ce n’est pas parce qu’elles consomment moins qu’elles doivent rester allumées en permanence. Éteindre la lumière quand on change de pièce est aussi un bon moyen de faire des économies.

Ne pas laisser les appareils en veille

Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), les appareils électriques (petit électroménager, matériel multimédia et informatique) qui restent en veille peuvent représenter jusqu’à 11% de a facture  d’électricité d’un foyer français moyen. Une box Internet consomme quant à elle autant qu’un lave-linge si elle reste allumée jour et nuit. Alors pourquoi ne pas l'éteindre ?

Optimiser la cuisson des aliments

Poser un simple couvercle sur une casserole permet de diminuer de 25% le temps de cuisson. Et donc de réduire de 25% la consommation de gaz ou d’électricité. Simple et efficace.

Choisir le bon programme pour la lessive et la vaisselle

Les programmes ECO durent plus longtemps, mais consomment moins d’électricité, contrairement aux programmes demi-charge. Ils sont donc à privilégier. Les mêmes recommandations s’appliquent au lave-vaisselle. Enfin, préférer le séchage naturel au sèche-linge, généralement inutile.

 Opter pour une télévision de taille raisonnable

Toujours selon l’ADEME, un écran de téléviseur de 80 cm a besoin de trois à quatre fois moins d’énergie pour fonctionner qu’un modèle de 160 cm.

Acquérir des appareils de classe A

De 15 à 20% : c’est l’économie réalisée grâce à un appareil électroménager classé A par rapport à un B. Le gain est le même entre un B et un C, etc. À terme, c’est loin d’être négligeable.

Les moyens sont nombreux pour diminuer sa consommation d’énergie, sans sacrifier ni son confort ni son bien-être. La sobriété énergétique n’est pour l’essentiel qu’une question de bon sens. C’est finalement bien peu de chose pour que chacun, dans l’Hexagone, passe le prochain hiver sans coupure électrique.

Sources : ifrap, économie.gouv, Ademe

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